S’il avait pourtant eu l’aval du Sénat, le dispositif de suramortissement de 40% n’a pas eu l’agrément de l’Assemblée Nationale dans la nuit du 17 au 18 décembre. Une décision regrettée par l’Axema.
Inscrite dans le projet de loi de finances 2019, cette mesure d’allègement fiscal visait à étendre le dispositif de suramortissement numérique aux agroéquipements. Elle aurait permis aux agriculteurs de s’équiper de technologies d’automatisation et de précision concourant à la transformation du modèle de production agricole. En effet, Axema rappelle que l’usage des agroéquipements permet une réduction de 30% des produits phytopharmaceutiques dans l’agriculture française, qui pourrait être poussée à 50% si l’on prend en compte les équipements de pointe. Pour Alain Savary, Directeur général d’Axema : « La position de l’Assemblée nationale est un non-sens. Cette décision est en contradiction totale avec les ambitions agroécologiques affichées par le gouvernement, ainsi qu’avec les attentes de la société. Cette situation aura eu le mérite de créer le débat et de sensibiliser les élus à la contribution des agroéquipements aux grands enjeux de l’agriculture de demain. Nous ne lâcherons rien. C’est un sujet est trop important et donnons rendez-vous en 2019 ».
L’année prochaine, Axema soumettra de nouvelles propositions aux pouvoirs publics pour faciliter l’intégration des agroéquipements intelligents et innovants dans les exploitations agricoles.